Paris, le jeudi 21 octobre 2021
À l’occasion de la 3e édition des Etats généraux du droit social, le Conseil national des barreaux a fait réaliser en collaboration avec l’IFOP un sondage inédit pour établir un état des lieux de la relation au travail, notamment pour connaitre l’état d’esprit des salariés et des chefs d’entreprise depuis la crise sanitaire, d’analyser le dialogue social et la négociation collective ou encore de se pencher sur le télétravail durant cette crise sanitaire.
Les chefs d’entreprise et les salariés sont positifs
Parmi les premiers enseignements, nous constatons qu’un an et demi après le début de la crise sanitaire, l’état d’esprit des chefs d’entreprise comme celui des salariés se révèle positif vis-à-vis de leur situation professionnelle. Ils sont en effet 86% des dirigeants à être satisfaits de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, et 80% pour les salariés. D’autre part, ces derniers sont 39% à avoir, depuis le début de la crise sanitaire, effectué ou envisagé une reconversion professionnelle, dont plus d’1 sur 10 à avoir déjà franchi le cap.
L’importance du dialogue social fait très largement consensus
La quasi-totalité des salariés (94%) s’accorde sur le fait que le dialogue social est incontournable pour le bon fonctionnement de l’entreprise ainsi que 97% des chefs d’entreprise au total dont 62% de « tout à fait d’accord ».
Paradoxalement, l’idée selon laquelle l’employeur a suffisamment recours au dialogue social n’est répandue qu’auprès d’une petite majorité de salariés (54%) et dans la même logique, 16% des chefs d’entreprise estiment que le dialogue social est une perte de temps. Ainsi le dialogue social n’apparaît-il pas aussi répandu dans les pratiques des entreprises alors qu’il est pourtant plébiscité par les salariés et les chefs d’entreprise comme un outil incontournable.
Le télétravail bien vécu par les salariés
4 salariés sur 10 ont eu recours au télétravail (41%) depuis le début de la crise sanitaire, dont 22% « régulièrement ». Parmi ces salariés, 49% font état d’une meilleure productivité du fait du passage en télétravail, tandis que 29% estiment avoir été productifs à un niveau similaire, et 22% moins productifs. Selon la même hiérarchie, 40% estiment que le télétravail a été synonyme d’une augmentation du nombre d’heures travaillées par rapport au présentiel. 39% considèrent ensuite avoir travaillé autant et 22% évaluent leur nombre d’heures travaillées à la baisse par rapport au présentiel.
Dans la lignée de cette satisfaction, 85% des salariés estiment que le télétravail devrait être pérennisé à la sortie de la crise du covid-19.
Cette évolution des modes de travail se concrétise par une certaine recherche d’équilibre quant au nombre de jours travaillés à distance et en présentiel. Ainsi, la fréquence idéale de télétravail est évaluée par une majorité (62%) de salariés ayant déjà expérimenté le télétravail depuis le début de la crise sanitaire à 2 ou 3 jours de télétravail par semaine.
Des conditions de travail et une vie professionnelle jugées stables
74% des salariés considèrent que leurs droits en tant que salariés sont restés stables. 62% des salariés font le même constat quant à leurs conditions de travail et ils sont également 64% à rendre compte d’une stabilité dans l’organisation de leur temps de travail. 19% vont même jusqu’à rendre compte d’une amélioration de cette organisation, et 16% évoquent une amélioration des conditions de travail en général.
Les chefs d’entreprise en accord avec la logique du télétravail
Plus d’un tiers des chefs d’entreprise (35%) déclarent avoir eu des salariés en télétravail depuis le début de la crise sanitaire, et 10% ont eu la totalité d’entre eux en télétravail.
La grande majorité des chefs d’entreprise (75%) considèrent que la productivité de leurs salariés du fait du télétravail est restée la même, contre 17% jugeant une baisse de la productivité.
Ainsi, si les chefs d’entreprise n’ont pas observé d’impact particulièrement négatif sur l’activité de leurs salariés du fait du télétravail, ils perçoivent tout de même moins que leurs salariés ses avantages.
L’accompagnement des avocats fortement apprécié par les chefs d’entreprise
Depuis le début de la crise sanitaire, les chefs d’entreprise ayant eu recours à un avocat pour être aidés sur les différents dispositifs d’aide au maintien de l’emploi et sur les mesures sanitaires sont extrêmement satisfaits puisque 94% de ces dirigeants estiment que le recours a été efficace.
Jérôme Gavaudan, Président du Conseil national des barreaux déclare : « Ces résultats mettent en lumière la qualité du travail des avocats dans le soutien et l’accompagnement aux chefs d’entreprise. Ces chiffres nous prouvent à quel point leur recours est apprécié. Ainsi, ces données nous poussent à poursuivre nos différentes initiatives auprès des dirigeants d’entreprise afin d’être toujours au plus près d’eux. »
Contact presse :
Marie-Danièle MATONDO - m.matondo@cnb.avocat.fr - 06 23 50 19 02