Christophe Clerc est avocat au barreau de Paris et membre de la commission Egalité du Conseil national des barreaux. Il nous parle de son engagement en faveur de l'égalité femmes-hommes dans la société.
Crédit : Brian du Halgouet - 2018
Je suis un homme féministe. Partisan intransigeant de l’égalité femmes-hommes.
Je suis un homme féministe. Partisan intransigeant de l’égalité femmes-hommes. Parce que c’est notre loi commune. Pendant les deux siècles qui ont suivi la Révolution française, les lentes avancées de l’égalité ont rythmé les progrès de la démocratie. Chaque pas en avant a été le résultat d’un combat. Aujourd’hui, plus personne n’ose affirmer une supériorité de genre. Comme le suffrage universel ou le régime des libertés publiques, la règle de l’égalité femmes-hommes est devenue une partie de notre identité républicaine.
Rien n’est advenu sans effort et nous pouvons être fiers des progrès accomplis. Les principes seuls sont néanmoins insuffisants. Nous sommes maintenant dans le temps de l’égalité réelle, celui de l’application des principes et des lois.
Participer à ce combat est une simple question de logique.
Participer à ce combat est une simple question de logique. La moitié de l’humanité est composée de femmes. C’est donc de la pleine mesure de la moitié des talents potentiels et avérés dans le domaine des sciences, des techniques, des arts, des affaires, de la politique, bref, de l’ensemble des activités qui font de nous une société, dont nous nous privons en ne donnant pas aux femmes les mêmes opportunités qu’aux hommes. Le gâchis est énorme et scandaleux, mais, noyé dans les usages, on cesse de le percevoir. Pourtant, le constat est simple : tout le monde y perd, hommes compris. Regardons autour de nous : les sociétés les plus machistes et les plus patriarcales ne sont ni les plus développées ni les plus heureuses. Regardons chez nous : tant reste à accomplir.
Chaque avancée nouvelle dérangera des habitudes, suscitera des oppositions, en appellera aux arguments du oui-bien-sûr-mais-pas-maintenant, ce plus-tardisme qui est la marque de tous les conservatismes. Or, pendant que le plancher reste collant et que le plafond de verre demeure incassable, le gâchis se poursuit.
C’est pour cela que je me suis engagé dans l’action.