Parallèlement au recul de l’état de droit, perceptible depuis déjà plusieurs années par les atteintes dont font l’objet régulièrement le droit de manifester, la liberté d’expression et la liberté de la presse dans le monde, le libre exercice de la profession d’avocats, notamment en matière de défense pénale et des libertés fondamentales, connaît un recul sans précédent à l’échelle mondiale.
La sévérité des châtiments gagne elle aussi en intensité et la mort d’avocats du fait de la répression dont ils font l’objet par les autorités publiques n’est, malheureusement, plus exceptionnelle.
Face à cette menace qui pèse sur les avocats, le Conseil national des barreaux a proposé en assemblée générale du 11 septembre 2020, un plan d’action regroupant 17 actions de communication et de mobilisation de court et de moyen termes. L’objectif de ces propositions est double :
Être le plus utile et le plus efficace possible au soutien de nos confrères menacés dans l’exercice de leur fonction,
Sensibiliser pouvoirs publics et société civile sur l’impérative nécessité d’agir au soutien des avocats menacés dans le monde.
Trois pays retiennent particulièrement l’attention du CNB : La Turquie, l’Iran et Haïti
- En Turquie, où notre consœur Ebru Timtik est morte après 238 jours de grève de la faim pour réclamer un procès équitable et où des centaines d’avocats sont emprisonnés et poursuivis pour avoir exercé leur profession.
- En Iran, la situation de notre consœur Nasrin Sotoudeh fait l’objet de vives inquiétudes. Pour avoir consacré en partie sa carrière à la défense des femmes, elle a été condamnée en mars 2019 à 33 ans de prison et 148 coups de fouet. Depuis le 11 août dernier, Nasrin Soutoudeh est en grève de la faim pour réclamer la libération des prisonniers politiques alors que l’épidémie de Covid s’étend dans les prisons iraniennes.
- En Haïti, où le Bâtonnier de Port-au-Prince, M. Monferrier Dorval a été assassiné le 28 août dernier.