Depuis le début de la répression féroce des autorités iraniennes contre les manifestations citoyennes et pacifiques au mois de septembre 2022, 524 protestataires ont été tués lors des manifestations.
Sont dénombrées à ce jour 19 545 personnes « disparues » alors que seulement 4990 détenus sont à ce jour identifiés et recenser en prison.
La profession d’avocat n’est pas épargnée par la répression. Ainsi la manifestation organisée par le Barreau de Téhéran le 12 octobre 2022 a fait l’objet d’une répression violente.
45 avocats ont fait l’objet d’arrestation. Parmi eux, 27 ont été libérés sous caution et font l’objet de poursuite et 18 d’entre eux sont toujours en détention.
C’est dans ce contexte que le CNB a une nouvelle fois exprimé sa solidarité à l’égard des avocats iraniens poursuivis pour n’avoir fait qu’exercer leur mission de défense.
Le CNB rappelle que les avocats iraniens font l'objet de pressions et de harcèlements systématiques de diverses manières depuis de nombreuses années et sont souvent assimilés à leurs clients ou à la cause de leurs clients du fait de l'exercice de leurs fonctions et condamne avec la plus grande fermeté la répression intolérable des avocats iranien en totale violation des traités internationaux.
Le CNB dénonce les atteintes intolérables au droit des personnes détenues, dont les avocats et s’est joint à la saisine de la Rapporteure spéciale des Nations-Unies sur l’indépendance des juges et des avocats sollicitant son intervention en faveur des avocats iraniens victimes d’exactions perpétrées en considération de leur activité professionnelle ou privés de l’exercice de cette activité.