L’Assemblée générale a adopté une résolution pour la défense de la justice et de l’état de droit.
En effet, depuis plusieurs semaines, des responsables politiques et syndicaux font porter à l’institution judiciaire la responsabilité des violences actuellement constatées au sein de la société française et remettent en cause sans limite les principes fondamentaux de la justice et de la procédure pénale.
Les avocats refusent cette instrumentalisation de la justice, déjà fragilisée par des années de sous-investissements budgétaires et des législations en perpétuelles modifications, pour des objectifs politiciens ou électoralistes, tout comme ils dénoncent la violence qui s’exerce contre les forces de l’ordre. Ils apportent leur soutien aux policiers et aux gendarmes qui contribuent tous, dans des conditions difficiles, et parfois au péril de leur vie, à l’œuvre de justice et au maintien de la paix civile.
Toute atteinte à l'indépendance de la justice et des magistrats, au droit à un procès équitable, aux principes de la présomption d’innocence et du contradictoire ou à celui de la légalité des infractions et des peines, à l’individualisation des peines, constituerait une remise en cause dangereuse des droits fondamentaux des citoyens. Les avocats appellent donc tous les citoyens à protéger cette justice qui est rendue en leur nom.
Le Conseil national des barreaux réaffirme ainsi son attachement viscéral à la défense de l’état de droit démocratique, qu’il défendra en tout temps et en tous lieux.