Le haut-commissaire a présenté aujourd’hui ses propositions pour la réforme des retraites. Il confirme la fusion de tous les régimes dans un seul système universel par points. Ainsi, contrairement aux demandes insistantes et répétées de la profession depuis 18 mois, aucune exception, aucun aménagement n’a été clairement annoncé par le haut-commissaire concernant le régime de retraite autonome des avocats.
En conséquence, le Conseil national des barreaux et l’ensemble de son bureau appellent tous les avocats, tous les salariés des cabinets d’avocats, tous les élèves-avocats et tous les étudiants en droit, mais également l’ensemble des professions libérales, à venir en nombre manifester à Paris le lundi 16 septembre à 12h (lieu précisé ultérieurement).
Cette réforme devrait se traduire, à terme, par une augmentation insupportable des cotisations des avocats et une baisse programmée de leurs pensions.
L'augmentation des cotisations, c’est la mort économique programmée pour les petits cabinets, ceux-là même qui assurent aujourd’hui l’accès au droit en maillant tout le territoire français.
Les cabinets ne pourront pas assumer cette nouvelle “taxe retraite” ; les collaborateurs de ces cabinets subiront la double peine : davantage de cotisations, moins de collaboration ; les salariés de ces mêmes cabinets seront légitimement inquiets pour leur emploi ; les élèves-avocats et étudiants en droit qui se destinent à la profession d’avocat inquiets quant à leur avenir.
Les avocats ne peuvent accepter cette mise à mort économique de la profession et de leurs cabinets, alors qu’ils ont su construire, de façon indépendante, année après année, un régime de retraite autonome, solidaire, équilibré financièrement, et qui verse chaque année à la grande compensation quelques 92 millions d’euros, ce qui représente 1.415€ par avocat.
Depuis 18 mois, le Conseil national des barreaux a réuni toutes les énergies de la profession pour faire valoir les spécificités de la profession d’avocat. La mobilisation se poursuit. Les avocats seront mobilisés tout au long de l’été avec divers moyens d’actions, notamment des kits d’interpellation des élus locaux, nationaux, et des candidats aux élections municipales, et à la rentrée pour une manifestation en nombre.