Pascal Eydoux, président du Conseil national des barreaux, condamne les récentes déclarations d’un ancien bâtonnier interrogé à propos de décisions prises par M. Richard Ferrand lorsqu’il dirigeait en 2011 les Mutuelles de Bretagne.
Il appartient au conseil de l’Ordre du barreau de Brest d’intervenir et d’apprécier si ces déclarations constituent une violation du secret professionnel auquel sont tenus les avocats.
Le secret professionnel est un droit fondamental du public. Il est à la base de la relation de confiance qui existe entre l’avocat et ses clients.
Le secret professionnel n'est pas un privilège de l'avocat mais une lourde charge qui lui est imposée dans l’intérêt de ses clients et du bon fonctionnement de notre société.
Violer le secret professionnel c’est mettre en péril l’un des principes fondamentaux sur lesquels reposent l’organisation de la justice et le fonctionnement de notre société démocratique.
Porter atteinte au secret professionnel, c’est saper les efforts du Conseil national des barreaux pour protéger et garantir l’existence de ce droit fondamental que les pouvoirs publics ne cessent d’attaquer, d’affaiblir ou de démanteler au nom de la transparence ou de la préservation de la sécurité.
Le Conseil national des barreaux et les conseils de l’Ordre sont unis, forts et intraitables dans la préservation du droit fondamental de leurs clients au respect des confidences et des secrets qu’ils leur confient et qui ne sauraient être divulgués ou trahis.